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"im gonna kill you, sweetie ;)"

25 décembre 2008

Je sais qu'un jour viendra où je pourrais en mourir de rire

"Look at your hand, Tyler says.
Don't look at your hand.
Don't think at the word searing or flesh or tissue or charred.
Don't hear yourself cry.
Guided meditation.
You're in Ireland, close your eyes."

[Fight Club, page 75]
Texte écrit dans un moment de colère,( but that's okay, si j'arrive à être productive ça me va) et réédité pour que ça s'assemble plus ou moins à mon roman. Même si ça ne marche pas, il y a surement des idées que j'exploiterai plus tard. Ou peut-être pas. A lire en silence, je dirai ou sinon, try our lady of sorrow)

 


Maman me crie dessus de plus en plus souvent, en ce moment. Pour des banalités. Son cirque ne m’atteint pas, bien sûr. Je ressens juste un peu de lassitude mêlée à l’envie d’un ailleurs inexistant depuis son départ. Je me contente de sourire, la laissant se lamenter sur son propre sort (oh, pauvre d’elle, un mari PDG de la plus grande société de cosmétique et une fille futile futile futile). Andréas se moquerait bien d’elle s‘il daignait venir mettre les pieds chez moi. Mais il m’a abandonné après m’avoir remis sur le droit chemin, il m’a fait savoir clairement par un petit courrier que plus jamais je ne le reverrai. Pourtant, je n’arrive pas à éprouver de la tristesse. Il doit le savoir, après tout, c’était son plan, depuis le début, de m’instrumentaliser avant de me jeter. Je n’étais qu’un jouet. Dire que je ne lui en veux même pas de m’avoir perverti…C’est trop fatiguant d’en vouloir à quelqu’un, je préfère le mépriser, bien plus amusante activité. C’est mon talent personnalisé, chacun sa sauce pour pourrir le reste du monde.

 

Aujourd’hui encore,maman n’a cessé de me tourner autour pour me critiquer sur des petits détails aussi insignifiants qu’elle à mes yeux J’ai eu beau regarder les merveilles du ciel, la neige des nuage (qui est décidément plus belle en été, rien que pour ça je vais polluer le monde comme les autres désormais), contempler le saule pleureur du parc (c’est bien la seule et unique chose que je garde de ce que j’étais avant, ce que je n’avouerai jamais à Andréas), me rappeler qu’au fond, c’est sur, je dois l’aimer, c’est ma génitrice après tout…Et bien non. L’envie de me taillader les veines avec le premier objet pointu venu, de me jeter par la fenêtre du plus haut building de New York pendant les premiers flocons de neige de l’hiver (rajoutons en dans le tragique), d’avaler tous les comprimés présents à la maison de couleur blanche (ou jaune, pour avoir en plus mal aux yeux) accompagnés d’un whisky-cola à double dose, tout cela ne m’a pas quitté.

 

J’aimerais mourir, là, maintenant, voyez vous.

 

Je sais ce que vous vous dites : délires d’adolescent, c’est hormonal tout ce machin là qui se met en place, c’est normal que ça se détraque là dedans.

 

Vous vous dites que vous connaissez, que vous comprenez, qu’on passe tous par là, ces pseudo envies de suicide qui ne tiennent pas la route, et tout le bordel, vous les avez eu aussi…

 

Vous vous trompez.

 

Si je veux mourir, ce n’est pas parce que je n’ai plus envie de vivre.Parce que je sais que la vie est belle. Je ne veux pas mourir à cause d’une amourette à la Roméo + Juliette vulgarisée, version moderne, moche, et boutonneuse, comme vos anciennes et ridicules conquêtes datant du Moyen Age. Non.

 

Vous êtes si amusants, persuadés d’avoir raison, à ne rien écouter.

 

Je veux me tuer pour lui faire mal. Je veux la faire souffrir. Et s’il y a une vie après la mort, pourquoi pas, je veux l’observer, la voir plonger dans le désespoir le plus profond, à petit feu, la voir pleurer toutes les larmes de son corps, qu’elle culpabilise encore et encore parce que « c’était ma fille ! C’était quelqu’un de bien, c’est de ma faute ! »

 

Oui, maman, tout est de ta faute. Je veux te voir ronger par les remords.

 

Tu te repasseras en boucle les dernières images que tu auras eues de moi, nos disputes, tes cris, le souvenir de la trace brûlante sur ma joue, car tu m’avais encore giflé, ce jour là.

 

Parce que oui, si un jour je le fais, ça sera à cause de toi et de tes jérémiades qui détruisent  mes oreilles de plus en plus profondément (et sûrement ma joue gauche aussi).

 

A coté de cela, ces marques sur tes bras ne sont rien, je t’assure.

 

Je sais que le jour viendra où des choses pires arriveront. Patience, il me suffit d’attendre un peu. Vous pourriez me dire que « C’est la vie, voyons, il me faut pas la prendre comme cela ! ». Vous auriez encore tort. Ce n’est pas la vie, c’est MA vie. Et j’en fais ce que je veux.


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25 décembre 2008

Tu fermes les yeux. Tu les ouvres, tu es...

En Sicile.
Le soleil te brûle ta chemise, d'ailleurs, si tu posais ta main dans tes cheveux, tu te rendrais compte de leur chaleur. Une bourrasque, un vent chaud fait transpirer les arbustes de ton paysage. Au loin, l'ombre d'un petit village endormi te parvient, tu plisses les yeux, tu souris. C'est par là que tu vas aller, mais tu veux rester encore un peu immobile, profiter du ciel, si haut, ce ciel bleu pâle sans une once de nuage, un ciel pur, magnifique, un ciel Sicilien.
Tu fais quelques pas, tu trébuches, parce qu'il y a plein de cailloux brûlants, tu perds un peu l'équilibre.
Tu t'improvises en Michael Corleone et revis son année passé ici loin de sa famille, tu fais quelques mimiques idiotes que ton professeur t'a apprises il y a bien longtemps que tu n'as jamais su bien utiliser jamais au bon moment. Tu te souviens de la scène du Parrain, quand tu ne cessais de répéter, "je veux y aller, c'est tellement beau" juste parce que tu avais vu trois images du film. Et tu te dis que tu avais bien raison, parce que la Sicile
c'est identique, qu'ils ont rien inventé, que tu crèverais bien ici, ça serait une belle mort. Tu te perds dans le décor, tu te rappelles que c'est pas longtemps après qu'il la rencontre, qu'ils se marient, et que la voiture explose. Ça te ferait presque pleurer.

Et puis tu t'allonges sur un rocher bouillant qui t'irradie le bas du dos et la nuque. Tu t'abreuves d'un ciel qui ne t'appartient pas, de nuages inexistants, et surtout, surtout... de la musique qui flotte dans les airs. Cette musique unique que tu repasses en boucle dont tu n'arrives même pas à te dégoûter, ces accords de guitare qui se fondent si bien en toi, parfaits. Tu te dis que tu n'as jamais écouté musique plus belle. (Oui, ça serait vraiment beau de mourir sous cet air, ça serait "élégant")

 

Tu frissonnes très légèrement, sans comprendre pourquoi, mais c’est agréable, tout ton corps est sensible à cette campagne abandonnée. Tu te sens sicilien dans l'âme depuis si longtemps...Depuis combien de temps déjà espérais tu posséder cet endroit, avoir ce malaise à cause de la chaleur étouffante qui te vrille tes pensées, qui te plait et te tue à la fois, cette chaleur meurtrière... Tu n'as jamais résisté longtemps au soleil, mais aujourd'hui il te semble différent, ce soleil. Plus éclatant encore, plus brillant, plus resplendissant. Plus Sicilien, tout simplement. Ton cœur se serre, tu étouffes, tu voudrais pouvoir l'écouter encore, plus vite, plus fort, une partie de toi voudrait être la musique, disparaitre...

 

La trompette met fin à ton enchantement qui recommencera vite, si vite que tu ne t’en rendras à peine compte car un instant plus tard  le murmure des instruments à tes oreilles se perpétuera, toi, seul, seul avec eux...

 

(This is my pic. Try to listen to this and this)

 

KIF_2011

 

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